Insécurité à Bamako : Plusieurs associations demandent l’application de la peine de mort

A l’appel du Collectif d’Associations musulmanes du Mali, plusieurs centaines de manifestants sont sortis, le samedi 26 janvier dernier. Bien que la dénonciation de l’assassinat de l’Imam Yattabaré, secrétaire général du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI) soit le principal motif de ce meeting, certains ont demandé purement et simplement la levée du moratoire sur la peine de mort. Ils exigent à ce que cette mesure soit appliquée à la règle afin de mettre fin au cycle de violence actuellement observé à Bamako.
Pour eux, seul un respect de la loi islamique notamment ses dispositions concernant la peine de mort peut dissuader les meurtriers ou autres auteurs de crimes. Selon le principal intervenant, Mohamed Kimbiri, président du collectif, il faut que la peine de mort soit appliquée pour que la capitale retrouve son calme et sa quiétude d’antan.
Rappelons que ces derniers, l’insécurité fait rage à Bamako. Alors que les larmes versées suite à l’assassinat de l’Imam Yattabaré n’ont pas encore séché, en fin de semaine dernière c’est un commerçant au niveau des Halles de Bamako, Oumar Touré qui a été tué par des braqueurs dans son domicile à Yirimdio-Zerny. Dans la foulée, le samedi dernier, c’est le supermarché « Miniprix » à l’Hippodrome de Bamako qui a été la cible d’un braquage. Le même jour au tournant de Niamakoro, une simple dispute autour de monnaie opposant un apprenti de sotrama et un passager soudeur de plastique de son état, a conduit à la mort des deux hommes. Par ailleurs, l’article 320 au Mali consistant au lynchage et la mise à mort d’un présumé malfaiteur par la clameur populaire, est très appliqué. Mais pour les associations religieuses, c’est surtout l’assassinat de l’Imam Yattabaré et l’enlèvement de Ibrahim Kontao qui motivent l’application de la peine de mort. En tout cas, ces associations ont promis de faire monter l’escalade dans les prochains jours si justice n’est pas rendue.
Source: lindependant.net