UNE NATION QUI LIT EST UNE NATION QUI GAGNE

Selon le rapport national sur l'excision en cours de validation: 7 127 cas de complications identifiés en 2018

Selon le rapport national sur l’excision en cours de validation: 7 127 cas de complications identifiés en 2018

Selon le rapport national sur l’excision en cours de validation, 7 127 cas de complications ont été identifiés en 2018. Parmi lesquels 5.790 cas ont été médicalement pris en charge, 2 328 ont bénéficié d’un accompagnement psychologique et 2 372 autres cas ont été pris en charge sur un plan juridique.  En outre, 696 victimes de complications liées aux mutilations génitales ont bénéficié de la réinsertion économique.

La lutte contre les mutilations génitales, un défi entier pour le Mali. Dans le pays près de 90% des femmes en subissent avant l’âge de 15 ans. Le nord du pays n’est pas une exception.

Les dernières données de l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS-Mali) révèlent que 83% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont excisées au Mali. Ce taux est de 76% chez les filles de 0 à 14 ans. La répartition géographique donne les taux suivants : Bamako 88%, Kayes 89%, Koulikoro 97%, Sikasso 92%, Ségou 84%, Mopti 74% et Tombouctou 33%. On l’estime à moins de 1% à Gao. En ce qui concerne la tranche d’âge 0 à 14 ans, le taux est de 77% à Bamako, 90% à Kayes, 78% à Koulikoro, 75% à Sikasso, 72% à Ségou, 70,3% à Mopti et 53% à Tombouctou.

Dans la région de Kayes, l’excision est toujours pratiquée et dans beaucoup de cercles. Même si la région a enregistré des progrès dans la lutte contre les mutilations génitales ces dernières années. Première région où le taux de pratique de l’excision était élevé, Kayes est aujourd’hui à la 3e place après Koulikoro et Sikasso, selon Donzé Diarra, directeur général de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Kayes.

Selon les estimations de l’OMS, entre 100 et 140 millions de femmes ont subi une forme de mutilation génitale. En Afrique, 91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans, vivent actuellement avec les conséquences de mutilations sexuelles féminines. La lutte contre l’excision dans le monde est loin d’être finie, puisqu’aujourd’hui encore, près de trois millions de filles sont excisées chaque année.

Source: l’Indépendant

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