
Le Colonel-major Seydou Doumbia lors de la Journée mondiale de la Protection civile " En 2018, les unités de Protection civile ont effectué 19.925 interventions, contre 16.941 en 2017"
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le vendredi 1er mars dernier, la Journée Mondiale de la Protection civile. L’évènement, qui était placé sous la haute autorité du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a été célébré cette année sous le thème » la protection des enfants, c’est notre responsabilité « .
nstaurée par l’Organisation Internationale de la Protection civile et célébrée le 1er mars de chaque année, cette journée vise à sensibiliser sur les tâches des Services de Protection civile à travers le monde, pour la protection de la vie, la préservation des biens et la sauvegarde de l’environnement.
Selon le Directeur général de la Protection Civile, le Colonel-major Seydou DOUMBIA, le Mali est pleinement en phase avec le thème retenu pour la célébration de cette année. À travers ce thème, l’Organisation Internationale de la Protection Civile veut alerter l’opinion sur la vulnérabilité des enfants face aux catastrophes, ainsi que notre responsabilité à les en préserver.
A ses dires, dans le cadre de la préparation à la protection de l’enfant, la Direction générale de la Protection civile, en collaboration avec la Direction nationale de la Pédagogie, a initié, depuis 2013, la relecture des curricula de l’Enseignement fondamental et secondaire général pour y intégrer les notions de risques, de prévention et de réponses aux catastrophes, ainsi que des gestes qui sauvent la vie.
Des modules ont été élaborés et validés à l’échelle nationale. Le Colonel-major Doumbia a, à cet effet, saisi l’occasion pour attirer l’attention du Chef de l’Etat sur l’importance de l’introduction effective de ces modules dans les programmes de l’Enseignement fondamental et secondaire général, » car l’Education est le socle sur lequel il estfacile de bâtir chez l’enfant la culture du risque, de la protection de soi et d’autrui, en un mot, de la résilience face aux catastrophes. Ces valeurs, une fois acquises, dès le jeune âge, par les enfants, deviendront des reflexes tout au long de leur vie. C’est en cela que nous assurerons la meilleure protection à nos enfants, et c’est en cela que nous préparerons une société de demain plus résiliente aux catastrophes « .
Cette journée a été mise à profit par le Colonel-major Doumbia pour faire un léger rétrospectif des activités qui ont été menées courant l’année dernière. A l’en croire, en 2018, les unités de Protection civile ont effectué 19.925 interventions, contre 16.941, en 2017. Ces interventions ont essentiellement porté sur les accidents de la voie publique, les inondations, les incendies, les attentats terroristes, les noyades, les découvertes de corps sans vie, les chavirements de pirogues, les personnes tombées dans des puits, les faits d’animaux, les pollutions, les secours à personne, les effondrements d’immeubles, les fausses alertes, pour ne citer que celles-ci.
Au cours de ces interventions 103.130 personnes ont été assistées et secourues. Le bilan humain enregistré est de 1 096 morts et 27.899 blessés, avec une prédominance des accidents de la circulation, qui ont occasionné 14.504 interventions des unités de protection civile, contre 14.543, en 2017. Le bilan des victimes de ces accidents est de 502 morts contre 558 en 2017.
A l’analyse comparative de ces bilans, l’on constate une augmentation du nombre des interventions et du nombre de personnes secourues en 2018, grâce à la création de nouvelles unités et à l’acquisition de nouveaux équipements, et en même temps, une diminution du nombre de décès.
Cela traduit une nette réduction des délais d’intervention ainsi que l’amélioration de la prise en charge des victimes, ce qui constitue un résultat tangible du renforcement des capacités de la Protection civile et du secours de proximité qu’il a rendu possible.
La sensibilisation du grand public et les formations de masse des populations par les services de Protection civile, notamment des jeunes, sur les gestes de premier secours et le respect du Code de la route ont produit des impacts positifs dans l’atteinte de ces résultats.
Ramata S. Kéita
Source: l’Indépendant