UNE NATION QUI LIT EST UNE NATION QUI GAGNE

Un gouvernement formé de 21 anciens ministres et 17 nouveaux

Un gouvernement formé de 21 anciens ministres et 17 nouveaux

Dans ce nouveau gouvernement de Dr Boubou Cissé,  21  anciens ministres ont été reconduits. La particularité de cette équipe est le cumul opéré par le Premier ministre lui-même, avec le portefeuille de l’Economie et des Finances. Fait inédit dans les annales des gouvernements maliens.

Il faut aussi retenir que, parmi les anciens ministres reconduits, douze (12) ont  gardé leur poste. L’on retiendra essentiellement le Général Salif Traoré, qui reste aux commandes du ministère très sensible de la Sécurité et de la Protection civile. Hamdoun Konaté, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, Traoré Seynabou Diop, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, Nina Walet Intallou, également maintenus dans leur département, apparaissent dans le cercle assez restreint des hommes et femmes de confiance du président.

Le déplacement de Mohamed Ag Erlaf de l’Administration territoriale au ministère du Commerce et de l’Industrie constitue une certaine surprise, d’autant qu’on le croyait solide à ce premier département. Faut-il assimiler ce recul à une certaine disgrâce ou à une tentative de satisfaire l’opposition, qui avait demandé son limogeage ?

L’absence de Tiéna Coulibaly ne manquera pas de susciter des interrogations, lui qui avait fortement été cité parmi les  »Premier ministrables ». 

Parmi les recalés, outre Tiéna Coulibaly, les départs de Diarra Raky Talla et de Nango Dembélé, proche du président de la République, sont peut être révélateurs de la pression exercée par l’opposition.

Dix-sept (17) nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement. Parmi lesquels l’on relèvera  Michel Hamala Sidibé. Plusieurs fois pressenti pour diriger la Primature, l’ancien patron de l’ONU Sida accepte enfin une mission nationale en qualité de ministre de la Santé et des Affaires sociales. Un autre remarquable personnage est le Général de Division Ibrahim Dahirou Dembélé, ministre de la Défense et des anciens Combattants. Cet ancien Chef d’Etat-Major général des Armées a toujours été présenté comme un officier supérieur de grande qualité. Avec sa nomination à la tête du ministère de la Défense, l’on s’attend à une reprise en main efficace des opérations de terrain.

Deux chefs de partis politiques à savoir Tiébilé Dramé, président du PARENA, opposant notoire au président de la République, nommé au poste stratégique de ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, symbolise à la fois le poids de l’opposition dans l’accord politique qui a conduit à la formation du  » Gouvernement de mission  » et le niveau de l’ouverture du nouvel attelage et la volonté de changement qu’il sous-tend.

Oumar Hamadoun Dicko, président du PSP, ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, est lui aussi un symbole fort de la montée en puissance de l’opposition.

C’est dans le même registre qu’il faut placer le retour de Housseini Amion Guindo, nouveau ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. La nomination d’Amadou Thiam au poste de ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile pourrait être interprétée comme la confirmation des rumeurs ayant prêté l’intention au député de l’ADP-Maliba de passer du côté du pouvoir.

Dans la pratique, ce  » Gouvernement de mission  » devra apporter aux Maliens les preuves de ses compétences supposées et de ses capacités à sortir le pays des ornières.

D S

Source: l’Indépendant

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