Pour « Coups mortels », Habilan Touré écope de 5 ans de prison dont 3 ans de sursis

La Cour d’assises de Bamako, dans son audience du lundi 6 mai, a reconnu Habilan Touré coupable de « Coups mortels » sur Hamala Traoré. Cet homme âgé de 25 ans, marié sans enfant a été condamné à cinq ans d’emprisonnement.
Selon nos informations, le 6 juin 2017, Habilan Touré quittait son village, Sirado pour se rendre dans le village voisin de Blocombougou où il devait participer, avec d’autres jeunes, à une cérémonie de baptême. Sur place, ils cueillaient des mangues et au moment de les manger certains jeunes dont Hamala Traoré s’opposaient à Habilan et l’empêchaient de s’en servir. De chaudes altercations verbales survenaient entre eux avant qu’ils ne soient ramenés à la raison et, enfin calmés par des aînés.
A la fin de la cérémonie du baptême, Habilan reprenait son vélo pour entrer dans son village. En cours de chemin, il fut pourchassé et rattrapé par Hamala, qui n’avait pas gobé la dispute du matin. C’est ainsi qu’ils en venaient aux mains et Hamala fut poignardé par Habilan avec un couteau qu’il détenait. Grièvement blessé, Hamala fut transporté, par des passants, au centre de santé du village où, peu après, il rendit l’âme des suites de ses blessures.
Une enquête ouverte par la Gendarmerie de Banamba permettra d’appréhender Habilan Touré pour « coups mortels ».
Devant la Cour, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, il a été provoqué et agressé par Hamala, qui s’est saisi de son couteau pour l’attaquer. Il ajoutera qu’il a agi de la sorte dans le seul souci de se protéger. »C’est un acte malheureux », a-t-il déploré.
Le Ministère Public a expliqué qu’il est constant dans le dossier que Habilan a volontairement poignardé la victime. Que les explications suivant lesquelles la victime s’est emparée de son couteau attaché à son vélo ne sont pas fondées. Au regard de la gravité des faits, le parquet a requis de retenir Habilan dans les liens de l’accusation.
La Défense a plaidé coupable, tout en demandant des circonstances atténuantes, conformément à l’article 18 du code pénal.
La Cour d’assises, dans son verdict, a reconnu Habilan coupable de « coups mortels« . Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec deux ans de sursis.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant