Après l’attaque de la localité nigérienne de Tongo-Tongo  ayant fait près d’une trentaine de militaires tués: Les auteurs signalés  à Tinzawatten dans la région de   Kidal

Quelques jours à peine après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à des soldats nigériens (28 morts)  non loin de la localité  de Tongo-Tongo, des langues commencent à se délier sur la destination des assaillants après leur forfait. Des sources sécuritaires font état de leur présence à Tinzawatten sur le sol malien et à quelques encablures de la frontière algérienne, depuis plusieurs jours.

Bien que l’organisation terroriste Etat islamique (EI) ait revendiqué cette attaque, elle ne serait pas la seule à l’avoir commanditée, selon des sources concordantes. Lesquelles estiment que la logistique et les combattants déployés ne proviennent pas tous de ce  groupe qu’on dit très affaibli (suite aux nombreux accrochages qu’il a eus avec le duo GATIA-MSA ou encore aux raids qu’il a subis lors des opérations conjointes Barkhane-FAMas).

Il ne fait pas de doute que l’organisation Etat islamique du Grand Sahara a dû bénéficier de la participation des éléments proches d’Iyad Ag Ghaly. Mais aussi des éléments incontrôlés issus de certains mouvements signataires de l’accord pour la paix.

Il nous revient qu’après leur forfait, les assaillants ont pris deux itinéraires différents. Le premier groupe d’hommes armés (le plus nombreux) a pris la direction de la région de Kidal, précisément Tinzawatten à la lisière de la frontière avec l’Algérie. Alors qu’un petit groupe s’est aussi dirigé vers la région de Ménaka.  Ce dernier pourrait rejoindre les autres qui se sont établis du côté de Tinzawatten.

Des sources sécuritaires signalent que c’est à Tinzawatten que les groupes terroristes se sont  partagé le butin de l’attaque perpétrée dans les environs de la localité nigérienne de Tongo-Tongo.

Le choix de Tinzawatten comme zone de convergence de ces groupes terroristes s’expliquerait par deux facteurs.

Premièrement, les groupes terroristes, une fois dans cette zone, ont la possibilité de disparaître en raison des nombreuses planques qui s’y trouvent, mais aussi la forte présence dans cette zone de personnes acquises à ces groupes terroristes est un facteur non négligeable.

Notons  que c’est dans cette zone que  le chef de la coalition terroriste Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Iyad Ag Ghaly a été plusieurs fois aperçu. C’est également dans cette partie de la région de Kidal que beaucoup de ses  éléments ont péri dans un raid de Barkhane. Il aurait lui-même échappé aux frappes.

Qui plus est, en cas de traque, les groupes terroristes peuvent s’introduire sur le sol algérien où ils pourraient compter sur certaines complicités.

Deuxièmement, la région de Ménaka, qui passe pour être le domaine de prédilection de l’Organisation Etat islamique (EI) n’étant plus sûre, du moins pour ce groupe terroriste en raison de la pression du MSA-GATIA et des raids Barkhane-FAMas et parfois de l’armée nigérienne, il semble avoir trouvé un refuge du côté de Tinzawatten afin d’échapper à l’étau qui s’est resserré autour de lui.

A D

Source: l’Indépendant