Levée de suspension de l’exploitation du bois d’oeuvre: Les acteurs forestiers de Kéniéba imprégnés du bien-fondé des nouvelles dispositions

En vue d’assurer une meilleure gestion des ressources forestières, une délégation du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a rencontré, hier, à Kéniéba, les acteurs forestiers de la localité. Il s’agissait de les informer et les sensibiliser sur les nouveaux textes législatifs et réglementaires en matière d’exploitation du bois d’œuvre.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la décision N°0017/MEADD-SG portant sur la levée de la suspension de l’exploitation du bois d’œuvre ou de sciage, une délégation du ministère de l’Environnement, conduite par Mme Niambélé Aminata Diarra, s’est entretenue, hier, avec les acteurs forestiers de Kéniéba. La rencontre s’est déroulée au Conseil de Cercle, en présence du préfet Idrissa Kané.
L’objectif était d’expliquer les textes législatifs et réglementaires en matière de gestion des ressources forestières dans le domaine forestier national.
Aux dires de Mme Niambélé Aminata Diarra, cette levée de suspension fait suite à l’élaboration, pendant la période de suspension, de l’arrêté interministériel N°2021-0079/MEADD-MEF-MICPI-SG du 1er février 2021 déterminant les modalités d’exportation et de réexportation du bois transformé. Lequel vise donc à mettre fin à l’exploitation frauduleuse des ressources forestières du Mali.
Le Directeur national des Eaux et Forêts, l’Inspecteur général Ousmane Sidibé, indiquant que Kéniéba est une zone forestière très importante du pays, a invité tous les citoyens du cercle à œuvrer pour l’application des nouvelles mesures. « Les coupes abusives doivent prendre fin et le bois d’œuvre du Mali ne doit plus être exporté en état brut. Selon l’arrêté interministériel, il doit être transformé sur place, avec de la valeur ajoutée. Ce qui va créer aussi des emplois. J’exhorte les populations de Kéniéba à s’accommoder avec les nouvelles dispositions déterminant les principes de gestion des ressources forestières. Cela afin de lutter contre la déforestation qui menace sérieusement la zone « , a-t-il expliqué.
Quant au représentant du Haut Conseil des Collectivités, Thierno Diarra, il a appelé les populations à mettre fin à l’incivisme afin de se mettre en phase avec les lois. A l’en croire, la survie de la nation en dépend. La représentante du Conseil National de la Transition (CNT), Mme Dembélé Djénéba Dembélé a abondé dans le même sens, en demandant aux populations d’aider les agents forestiers pour la sauvegarde de nos forêts.
Conscientes que l’environnement est le levier du développement, les populations de Kéniéba ont soulevé plusieurs questions et contraintes relatives à l’exploitation de certaines forêts de la zone, comme celle de Dialafara. Avant de se dire prêtes à accompagner les plus hautes autorités dans la mise en œuvre des nouvelles mesures. » Nous avons été tous informés sur les contours des nouvelles dispositions. Il est temps qu’on prenne notre destin en main. Nous devons nous assumer pleinement et protéger nos forêts pour nos enfants. Je demande à toutes les populations d’aider les agents forestiers dans ce sens. Nous remercions beaucoup les missionnaires« , a souligné le préfet Kané.
A souligner que cette rencontre a réuni les autorités administratives, les élus, la Société civile et les sociétés de gestion forestière de la localité. Après Kéniéba, la mission a mis le cap sur Kita et Bougouni.
Sory Ibrahima COULIBALY Envoyé spécial
Source: l’Indépendant