dim. Jan 23rd, 2022

UNE NATION QUI LIT EST UNE NATION QUI GAGNE

Suite au déplacement forcé  de 3.300 civils après l’attaque  de Solhan (160 tués) au Burkina Faso: Le HCR appelle à des ressources supplémentaires urgentes pour le Sahel

Quelque 3.300 personnes ont été forcées de fuir après l’attaque sur le village de Solhan, dans le Nord-Est du Burkina Faso, a déploré le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR). Avant d’appeler à une mobilisation de ressources supplémentaires pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui font face à  » une forte hausse de la violence  » et  » des déplacements forcés »

Selon le HCR depuis 2019, les violences ont contraint plus de 1,2 million de Burkinabè à quitter leur foyer. Cette année déjà, quelque 150.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, dont 84 % sont des femmes, qui sont exposées à un risque élevé de violence sexiste, ou des enfants, dont la moitié aurait subi des violences physiques et des abus. En plus des personnes déplacées internes, le Burkina Faso continue d’accueillir généreusement plus de 22.000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement en provenance du Mali, a fait savoir l’agence onusienne. Qui a dénoncé également la  » forte hausse de la violence et des déplacements au Niger et au Mali « .

 » Les pays voisins du Sahel central, le Mali et le Niger, ont également connu une forte augmentation de la violence et des déplacements. Le Mali accueille 372.000 déplacés internes, soit une augmentation de 7 % depuis le début de l’année. Alors qu’au Niger voisin, il y a au total, 237.000 réfugiés et 300.000 personnes déplacées dans ce pays. Il s’agit d’une hausse de 4.000 réfugiés et 2.000 déplacés internes depuis le début de l’année suite à une augmentation des attaques dans les régions de Tillabéry et Tahoua « .

Face à ce regain de déplacements forcés dans la région du Sahel central  » des ressources supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins humanitaires croissants. Le financement de la réponse du HCR reste  extrêmement faible  » a déclaré l’agence onusienne. Ajoutant que  » ses besoins financiers pour les pays du Sahel central (Burkina, Mali et Niger) en 2021 s’élèvent à 259,3 millions de dollars. Jusqu’à présent, seul un quart des fonds demandés a été reçu « .

Abdoulaye DIARRA

Source: l’Indépendant