Corruption au Mali : 64% des Maliens trouvent que le niveau a baissé pendant l’année écoulée

Afro-Barometer-Mali, conduit par le Groupe de Recherche en économie appliquée et théorique (GREAT), a présenté, le vendredi 2 décembre, les résultats de ses enquêtes sur la perception des sanctions de la CEDEAO/UEMOA, les forces étrangères et sur la corruption au Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse, animée par le Directeur de GREAT, Massa Coulibaly, qui avait à ses côtés, le chargé de Programme, Boubacar Bougoudogo.
Le Directeur de GREAT, Massa Coulibaly, a souligné que l’enquête d’Afro-Barometer vise à donner au public une voix dans les processus de prise de décisions politiques, en fournissant des données de qualité aux décideurs, aux organisations de la Société civile (OSC), aux médias, chercheurs, entre autres. C’est dans cette dynamique que les enquêteurs se sont entretenus avec 1.200 adultes maliens, sur la période du 6 juillet au 1er août dernier.
Selon lui, les résultats révèlent que 68% des Maliens estiment que leur pays va dans la bonne direction. Et 2/3, soit 66% sondés, qualifient » assez mal » ou » très mal » la situation économique actuelle du pays. De ce fait, Trois quarts (77%) estiment que les conditions économiques du pays seraient meilleures dans les 12 prochains mois.
Massa Coulibaly a, en effet, souligné que deux tiers (64%) des Maliens trouvent que le niveau de la corruption a baissé, pendant l’année écoulée, » Neuf Maliens sur 10 font confiance à l’Armée (89%) et au président de la Transition (86%). La même proportion (91%) de citoyens est satisfaite de la performance du président de la Transition », a-t-il rapporté à la presse. Présentant en PowerPoint les 29 pages du rapport, Massa Coulibaly annonce que les sanctions de la CEDEAO/UEMOA contre leur pays ont permis de renforcer chez les Maliens le sentiment d’appartenance nationale au Mali (44%), la sortie de la Zone Franc (21%) et de la CEDEAO (18%). L’enquête met un accent particulier sur la sensibilisation en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, à travers le théâtre, les tables rondes.
O. BARRY
Source: l’Indépendant